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Reconstituer la forêt québécoise du passé
14 janvier, 2020 par Québec Science
En plongeant dans les rapports des arpenteurs des 19e et 20e siècles, on a reconstitué l’évolution de la forêt québécoise. L’influence des perturbations humaines y est évidente.
L’arpenteur Georges Garon est entré dans les bois à l’automne 1884 avec neuf hommes : des chasseurs, des bûcherons, un cuisinier, un saleur de lard… Dans les hauteurs du Bas-Saint-Laurent, comme d’autres équipes dans la province, ils ont passé l’hiver à parcourir la forêt et à planter les jalons des nouveaux cantons qui s’ouvraient aux colons.
Pour Dominique Arseneault, professeur d’écologie forestière à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), les centaines de carnets de notes laissés par des arpenteurs comme Georges Garon, de 1780 à 1940, sont une mine d’informations inestimable pour décoder l’histoire ancienne de la forêt québécoise et l’évolution de sa biodiversité depuis le début de l’ère industrielle.
« Ils ont sillonné nos forêts pendant plus de 150 ans et ont laissé des informations très détaillées sur le territoire − parfois plus fouillées que les inventaires modernes. À chaque mille, à chaque poteau planté, ils décrivaient l’environnement, indiquant aussi les essences d’arbres. C’était dans leur mandat : décrire les ressources potentielles pour les futurs habitants », relate-t-il.
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